L’installation Les Transhumants 3 n’est pas issue de la science ni même d’une quelconque fiction. Elle n’interpelle pas la bourgeoisie, le prolétariat ou la classe moyenne. Elle ne répand pas de discours sur le réchauffement climatique ni ne remarque les cicatrices laissées durant l’Anthropocène. Elle ne met en garde contre aucune dérive technologique ou menace politique. Elle préfère rester myope en évitant les angles morts. Elle ne cherche pas à rassurer. Son cinéma est simplement aride.

Cette troisième itération de la série Les Transhumants fait migrer certaines images des deux versions précédentes dans un nouveau dispositif cinématographique où elles animent cette fois-ci un dialogue entre deux écrans. On y retrouve la même ambiance crépusculaire où les mouvements d’une errance collective demeurent sans réponse ni destination.

 


Légende de la vidéo :
Jean Dubois et Guillaume Pascale (2020), Les Transhumants 3, maquette de l’installation à deux écrans, dimensions variables, 2 boucles vidéo en stéréo, durée approximative 3 minutes.